Dix siècles d'histoire

À la découverte du domaine

À une heure de Paris, au cœur d’un des sites les mieux préservés d’Île-de-France, entre Vétheuil et Giverny,
le Château de La Roche-Guyon étage son imposante silhouette des rives de la Seine au sommet de la colline.

Adossée depuis le Moyen-Âge à la falaise de craie, cette ancienne forteresse s’est métamorphosée au fil des siècles, confrontant avec élégance les styles architecturaux. Du donjon médiéval aux écuries du XVIIIsiècle, des premiers espaces troglodytiques au Potager-fruitier et au Jardin anglais, des salons d’apparat aux casemates aménagées par Rommel, le château vous propose un étrange voyage dans le temps.

L’ESCALIER DÉROBÉ

Le premier château de La Roche-Guyon était invisible, entièrement creusé dans la roche. Lorsqu’au XIIIe siècle un corps de logis est construit au pied de la falaise, un solide donjon de pierre s’élève au sommet de la colline. Défendu par une double enceinte en éperon, il est relié au manoir par un passage secret.

EN SAVOIR PLUS

L’ÉCLAT DES LUMIÈRES

La Roche-Guyon est un lieu qui conserve la mémoire du Siècle des Lumières. Le duc de La Rochefoucauld et sa fille, la duchesse d’Enville, entreprennent de grands travaux. Entrée monumentale, écuries, pavillons, terrasses se fondent dans la forteresse médiévale. Turgot, Condorcet, Young se réunissent dans le Grand Salon, la Bibliothèque ou le Petit Théâtre, joyau secret du château. Symboles de cet éclat, les tapisseries d’Esther ont pu regagner leur écrin d’origine dans le Grand Salon en 2001.

LA POUDRE ET L’ENCENS

La falaise abrite de nombreux secrets. Au XIXe siècle, le duc de Rohan hérite du domaine. Il entre dans les ordres après la mort tragique de sa jeune épouse et devient cardinal. Il réaménage l’ancienne chapelle troglodytique. Victor Hugo, Lamartine et Montalembert séjournent au château.

Au XXe siècle l’ancienne forteresse retrouve sa vocation militaire : Rommel s’y installe en 1944 avec son état-major. Des casemates sont secrètement aménagées dans la falaise.

LE PIÈGE DIABOLIQUE

L’étrangeté du lieu n’a pas échappé à Edgar P. Jacobs qui a choisi le château et son impressionnant réseau de souterrains pour cadre d’une aventure de Blake et Mortimer : Le Piège diabolique (Ed. Dargaud). Paru en 1960, cet album se présente comme un aparté dans l’œuvre de Jacobs. En effet, il écarte Blake de l’intrigue et se focalise sur un lieu à l’atmosphère toute particulière : La Roche-Guyon. Le professeur Mortimer y fait un étrange voyage dans le temps à bord du « Chronoscaphe » …

LE CHÂTEAU INVISIBLE

On compte parmi les espaces actuellement fermés au public du château, deux trésors inestimables :

– Un papier peint chinois perdu au milieu d’un ensemble de chambres et de suites au premier étage, au-dessus des salons, récemment restauré et dont la reproduction est exposée dans la chambre de la duchesse Zénaïde.

– Un petit théâtre du XVIIIe à restaurer, fascinant et mystérieux, sous le Grand Salon.

Pour aller + loin

Retrouvez l’ensemble des espaces du château fermés au public dans l’ouvrage :

De Christine Friedel et Pauline Fouché, La Roche-Guyon, Le château invisible, Éd. de l’Amandier, collection la Bibliothèque Fantôme, sept. 2015.

Du lundi au vendredi de 10h à 18h
Samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 19h

Tarif plein : 9,50 €
Tarifs réduits : à partir de 5 €
Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans

1, rue de l’Audience
95780 La Roche-Guyon
service.accueil@chateaudelarocheguyon.fr
Tél . : 01 34 79 74 42

Château de La Roche-Guyon