Géographies Singulières
Artiste : Josée Le Roux
Entre histoires picturales et géographies terrestres, cette proposition plastique nous donne ici une vision singulière et originale du support carte, permettant à rêver à l’utopie d’un monde renouvelé.
Dans le contexte de la situation inédite rencontrée depuis une année, cette proposition dans le cabinet de curiosité du château aborde l’idée d’un monde nouveau, les frontières entre les humains, les espèces et les territoires en sortant modifiées.
Le support donné ouvre sur le concept de Territoire et renforce la notion de cycle et d’union. La richesse du support devient alors un allié et revalorise la présence de la peinture, permettant une union des différentes forces mises en oeuvre. La création de cartes hybrides interroge la notion même de limite et de fin.
Ces peintures exécutées sur cartes IGN présentent une vision de l’Humain uni avec son Territoire, elles interrogent sur l’hypothèse de trouver une place dans ce dernier. Enfin, des vues panoramiques de Forêts, d’Humains et d’animaux nous offrent une vision réconciliatrice. Les connexions entre ces deux mondes, géographique et artistique, répondent à la notion sensible de frontière, d’union et de réunion.
Dans le cadre du cabinet de curiosités du château, cette installation interroge, comme à l’époque de la duchesse d’Enville sur les interactions entre monde animal, végétal, et humain.
Certaines œuvres ont été conçues spécialement pour l’exposition, sur des cartes de La Roche-Guyon et sa région, avec sa situation stratégique située sur une frontière naturelle. Les autres territoires choisis correspondent à des Parcs naturels français, territoires emblématiques de la préservation de la Nature.
Cette série de tableaux prend sa source dans la découverte de Vincenzo Coronelli, le célèbre moine cartographe et cosmographe italien du XVIIe siècle. Ses merveilleux globes célestes, en particulier à la BNF François Mitterrand à Paris inspirent les peintures de Josée Le Roux où le bleu domine, élément de l’air et de l’eau, et où se mêlent des éléments humains, animaux et végétaux, dans une cosmogonie personnelle et réinventée.
Pour Josée Le Roux, la crise sanitaire que nous connaissons tous depuis maintenant un an était à ses yeux l’occasion de se « réfugier » dans son atelier, la cabane déjà présente dans son travail est devenu une des métaphores du lieu de l’expression.
